L’église
Première Paroisse de la vallée, et siège de l’église-mère, dont l’origine n’est pas connue. Détruite et reconstruite plusieurs fois au fil des siècles, l’église actuelle date de 1684/85. Rebâtie à la diligence du Curé de l’époque : l’abbé PAGNANT, elle a conservé toutefois la porche Roman (XIIème / XIIIème siècle). La Nef est du style Roman alors que le Chœur est Gothique. Dotée depuis 1732 d’un orgue grâce au don de l’abbé Georges d’OGERON, curé de Ramonchamp de 1735 à 1785.
Le vitrail du fond du chœur, représentant les Saints Patrons de Ramonchamp ; Saint Remy et Saint Blaise ; est le seul vitrail rescapé de l’explosion du Pont Saint-Remy en octobre 1944. Également à droite du Chœur, l’EMAIL (fenêtre borgne), présentant la crucifixion de Jésus. L’Ambon quant à lui, a été vandalisé lors de la Révolution.
Dans cette église se trouve 3 fosses vide :
- Une, sous l’Autel (provenant de la partie basse de l’ancien Maître Autel daté de 1905) où était placé le cercueil du curé et duc de Lorraine, Charles PAGNANT.
- Une cave fermée, Sainte-Christie, par une pierre où se trouve un escalier et une trappe en bois clouée.
- La dernière fosse est une crypte où se trouvait la tombe du 1er curé, Charles PAGNANT. Il y reste sa pierre tombale, vandalisée il y a peu, aujourd’hui condamnée.
- Dès lors que la Lorraine est redevenue française, la Chaire a été offerte par le Duc LÉOPOLD de Lorraine (1679/1729) au curé PAGNANT après la reconstruction de l’église.
- Le dossier présente l’aigle Bicéphale, emblème des HABSBOURG d’Autriche, et rappelant l’alliance de ces derniers avec la Maison de Lorraine. Le tout est surmonté d’une couronne ducale.
L’ancienne filature
La société Fritz Koechlin (SFK) a acheté en 1897 les terrains à proximité de la voie ferrée pour y implanter une filature et un tissage. Dans ces bâtiments, les habitants de RAMONCHAMP se sont succédés à la tâche pendant plus d’un siècle. Bien qu’ils soient aujourd’hui très dégradés, on peut encore admirer le potentiel à renaître de ces bâtiments qui exposeraient alors de grandes baies vitrées aux encadrements de briques, une toiture en sheds spécifique des anciennes usines, un petit bâtiment d’accueil avec un clocheton, une entrée majestueuse.
Tissage
La filature de Ramonchamp figure en bonne place dans le classement de ces friches industrielles au passé glorieux. Une vaste zone où plusieurs bâtiments avaient été construits pour répondre aux besoins d’époques différentes. Cette carte postale représente le tissage de l’État de Ramonchamp. Il appartenait jusqu’à la fin des années 1920 à la firme Juillard et Fils. Il fut racheté ensuite par le groupe textile « Les Successeurs de Fritz Koechlin ». Lorsque la guerre éclata en 1939, l’ensemble des usines du groupe travaillèrent pour l’Intendance militaire française jusqu’en juin 1940 (période où survint la pénurie de matières premières). Pendant la guerre, Ramonchamp fut particulièrement touchée, et les unités de production de la société ne reprirent un rythme normal qu’en 1949. Le tissage de l’État fut agrandi en 1971 et 1973 suite à la fermeture de l’usine de Fresse appartenant au groupe Koechlin qui n’était plus rentable. Ce tissage est désaffecté depuis le début des années 2000
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